La création de l’Etablissement public expérimental (EPE) ‘Université de Lille’ continue à susciter des craintes parmi les personnels. Pour les personnels de l’actuelle Université de Lille, ces craintes sont sous-tendues par les difficultés liées aux fusions et intégrations diverses qui ont eu lieu depuis 2018. Pour les personnels des écoles, elles résultent de l’anticipation d’un risque de dilution au sein d’un grand établissement encore inconnu. Grâce au travail de terrain déjà entrepris depuis plusieurs mois, notre Elan Collectif a bien mesuré ces craintes et souhaite les lever grâce à plusieurs principes concernant le cadre de travail des personnels.
Le premier principe est que le cadre statutaire institutionnel restera stable dans les prochaines années. La période de préparation des statuts de l’EPE a produit de nombreuses discussions sémantiques, qui, en pratique, n’ont rien réglé. Il faut maintenant partir de ce cadre statutaire pour en proposer une déclinaison politique, sans dogmatisme, par une articulation réfléchie entre le niveau central et le niveau local, qui fasse de l’université de Lille une université intégrée et opérationnelle.
Ce processus prendra du temps, ce que nous offre la phase d’expérimentation que constitue l’EPE, et devra associer les directions des services d’appui et les directions administratives des facultés, écoles et instituts, aux décisions qui seront prises par le Comité de Direction et le Conseil d’Administration.
Le deuxième principe est que l’établissement ne peut rester dans un statu quo organisationnel, qui conduirait à un empilement des structures et à un pilotage technocratique et bureaucratique, venant obérer notre ambition collective. Le projet politique doit aboutir à une définition claire des missions des différentes directions et des différents services au sein de l’administration qu’elle soit centrale ou en composante. Là encore, il faut rassurer : ceci ne signifie pas un vaste mouvement dans les affectations. Si des mobilités sont nécessaires, elles seront accompagnées, incitatives et associées à des montées en compétence ou à la possibilité d’une évolution de carrière.
Le troisième principe est lié à l’esprit de justice, corollaire de l’ambition et de l’engagement collectif. Il doit s’appliquer de deux manières, également associées. La première est la recherche de l’équilibre dans le fonctionnement des facultés, écoles et instituts, leur permettant de déployer leur projet dans les meilleures conditions. La deuxième est l’égalité de traitement pour l’ensemble des personnels, indépendamment de leur lieu d’exercice. Le dialogue stratégique et de gestion sera la pierre angulaire de ce principe, puisqu’au même titre que les composantes et les établissements-composantes, les services d’appui seront également concernés par ce dialogue, assurant transparence, attractivité de tous les métiers de l’université et évolution vers des emplois statutaires.
Le quatrième principe est celui d’un dialogue social rénové, garantie de conditions de travail les plus optimales possibles, en termes de sécurité, de santé, d’environnement, de matériel. Il repose sur un travail en confiance au sein des comités et commissions statutaires, sur des réunions régulières avec les organisations syndicales, sur une conférence sociale annuelle permettant un débat sur le bilan social et sur les enjeux de la politique sociale de l’établissement.